Les ambitions climatiques de Visé
Ce lundi, un point à l’ordre du jour abordait la politique climatique communale, avec le renouvellement de l’adhésion à la convention des maires. Lorsque nous avions proposé, en janvier 2021, que Visé cosigne la Déclaration de Paris, nous avions déjà pu constater que le climat était loin d’être une priorité pour le Collège (vu le ton ironique sur lequel on nous avait répondu), même si la Ville a signé.
Pourtant il y a urgence! Les dernières nouvelles du GIEC sont alarmantes (article publié dans Le Monde (23 juin 2021)): « Dérèglement climatique : l’humanité à l’aube de retombées cataclysmiques, alerte un projet de rapport du GIEC« .
En attendant, à Visé, on attend de voir quels objectifs se fixeront la Province et la Région pour prendre une quelconque initiative plus ambitieuse au niveau local… Cherchez l’erreur!
Question climat, on peut aussi relever l’atmosphère tendue du Conseil sur laquelle notre conseiller Martial Mullenders revient dans le communiqué ci-dessous.
Communiqué de Martial Mullenders, notre conseiller communal et chef de groupe
(Le point en question commence à 40 min 40)

Point 11 de l’ordre du jour: « Renouvellement de l’adhésion à la convention des maires et élaboration d’un nouveau plan climat avec objectifs 2030 de rejets C02 et d’adaptation aux changements climatiques. »
« Xavier Malmendier a présenté le point en disant que le renouvellement de l’adhésion à la Convention des Maires était une condition du subside wallon Pollec de 75.000 € et qu’il s’agissait notamment de s’engager à réduire les émissions de CO² de 40 %, avec possibilité de passer à -55% si la Province adoptait ce nouvel objectif.
J’ai réagi en indiquant que la délibération ne parlait pas de maintenir le -40% du plan précédent (dont j’ai demandé en vain les résultats) mais de s’engager à atteindre -55% d’ici 2030 comme les autorités supérieures l’avaient décidé et comme le précisait le texte de la délibé.
Par ailleurs, j’ai relevé que la délibé prévoyait l’élaboration d’un nouveau plan d’action climat pour atteindre ces objectifs et que cela nécessitait la mise en place d’un comité de pilotage. Et que vu l’importance des enjeux, il était indispensable que ce comité soit le plus large possible et comprenne notamment des représentants de tous les groupes politiques au Conseil, des associations actives dans la transition climatique, des citoyens qui souhaitent s’impliquer. Et j’ai demandé que la délibération soit complétée dans ce sens.
Il a répondu de façon déjà très agressive que je mettais la charrue avant les boeufs, que je cherchais toujours à tout critiquer etc. et que le plan climat devait encore être préparé et qu’il nous serait soumis fin d’année.
J’ai alors précisé que je ne faisais que me référer à la délibé qui indiquait dans son dernier attendu :
‘Attendu que pour coordonner l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi du plan d’action, il est nécessaire de mettre en place un comité de pilotage.‘
Son agressivité s’est encore déployée m’accusant entre autre de n’être qu’un nihiliste qui cherchait à tout détruire.
Cette agressivité a entrainé les réactions de toute l’opposition :
D’abord Caroline Van Linthout (qui me lit et complètera si besoin) qui a indiqué que ma demande était totalement justifiée et était positive vu l’importance de l’environnement notamment pour Visons Demain, puis de Stéphane Kariger (Oui Visé) qui a dit que l’attitude de Xavier Malmendier vis-à-vis d’un conseiller était intolérable, qui a confirmé que ce que j’avais dit était bien ce que prévoyait la délibé et que si l’échevin ne préparait pas bien ses points, il ne devait pas pour autant attaquer les conseillers de l’opposition.
Ensuite, c’est Bernadette Kinet (PTB) qui a demandé la parole, malgré la réticence de la présidente, pour réagir contre l’insulte de nihilisme à mon égard en demandant si prochainement, elle serait accusée de populisme. Enfin, c’est Bernard Aussems qui a insisté pour réagir à son tour en se plaignant du climat délétère qui se développait depuis des mois au sein du Conseil à cause de l’agressivité de certains membres du Collège comme on venait de le vivre et que c’était extrêmement désagréable.
Je conclurai en soulignant que cette agressivité illustre le mépris de l’échevin non seulement à mon égard mais également vis-à-vis d’une véritable action contre le réchauffement climatique et cela malgré la condamnation par la Justice de l’Etat fédéral et des autres autorités du pays pour manque de politique climatique.
